Final paper (boring!) / am really going to have to call plumber in French
- Dec. 8, 2024, 4:20 p.m.
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Les grandes bananes au Cameroun : la solution ? Ou une partie du problème ?
Après son indépendance en 1960, le pays du Cameroun était très pauvre. Une solution à la pauvreté proposée par le gouvernement depuis 60 ans est de vendre – ou même de donner – des terres fertiles du Cameroun aux grandes entreprises internationales pour conduire de l’agriculture. Mais ces dons de terres aux grandes entreprises n’est pas souvent une bonne réponse aux problèmes camerounais. Après l’arrivée des grandes plantations de bananes, la population a beaucoup souffert. Il faut trouver d’autres solutions du problèmes agricoles qui seraient meilleures pour les Camerounais.
Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles le Cameroun est encore pauvre. Depuis 2013, il y a beaucoup de réfugiés au Cameroun (Lefort). Il y a du terrorisme au Cameroun qui empêche les agriculteurs de cultiver leurs terres. L’infrastructure du Cameroun se manque. Plus récemment, la crise du Covid a forcé beaucoup d’agriculteurs à cesser leur travail, soit temporairement, soit définitivement (« Un crise alimentaire »). Peut-être plus important, il y a beaucoup de corruption au Cameroun ; certains fonctionnaires ne sont pas honnêtes : souvent, l’argent qui doit aller aux agriculteurs va plutôt aux bureaucrates eux-mêmes (La banane 10:50-1:07).
Un documentaire de 2011, La banane, décrit très vivement les problèmes causés par les grandes entreprises, en particulier, les Plantations du Haut Penja (PHP), une entreprise dont le siège social est à Marseille. Etienne-Marie Lassi, un professeur de l’université de Manitoba, suggère dans son 2021 article, « L’impérialisme écologique ou la recolonisation par l’agriculture industrielle : Une lecture de La Banane de Franck Bieleu, » que les problèmes n’ont pas été résolus pendant des 13 années écoulées depuis la réalisation du film (263). Par exemple, avant l’arrivée du PHP, la plupart des travailleurs camerounais cultivaient une variété de cultures dans leurs propres fermes. Maintenant, certains doivent travailler aux plantations comme celles du PHP quelquefois de 5 heures du matin jusqu’à 22 ou 23 heures le soir. Ils ne sont pas payés à l’heure, mais à la pièce ; ainsi, leurs salaires sont inférieurs au salaire minimum du Cameroun (La banane 7:18-7:52). Il a également été prouvé que les fonctionnaires de l’entreprise PHP ont falsifié les signatures des travailleurs sur les contrats et qu’ils continuent à éviter les impôts pendant 30 ans (La banane 11 :50-12 :04 ; 15:50-15:61).
De plus, les plantations sont très mauvaises pour l’environnement. Par exemple, les plantations de bananes sont protégées par les pesticides qui sont souvent appliqués par avion (La banane 26:50-26:01). Selon quelques reportages, quatre sur cinq ouvriers dans les plantations souffrent de maladies des yeux à cause des pesticides et fongicides ; les autres résidents des villages sont également affectés (La banane 30:20-30:30). Aussi, les bananes qui ne répondent pas aux normes pour l’exportation vers l’Europe sont mangées au Cameroun, et elles se sont particulièrement contaminées, contrairement aux bananes expédiées en Europe, où les pesticides ont le temps de se dissiper (La banane 39:10-40:46).
En fait, les gens du Cameroun ne gagnent presque rien de leur travail pour les grandes entreprises. Cependant, presque personne du Cameroun ne veut que les plantations disparaissent. Dans son article, Lassi écrit :
Tous les employés, ex-employés, experts et responsables communautaires locaux consultés [dans le film La banane], tout en dénonçant le salaire misérable et les conditions abjectes de travail que la PHP inflige à ses employés, soutiennent que les trois villes de Njombe, Penja et Loum connaîtraient une misère encore plus grande si cette compagnie disparaissait (267).
Naturellement, ces grandes entreprises internationales peuvent fonctionner plus efficacement que les plus petites entreprises en raison des économies d’échelle. Dans les 1980s, par exemple, un hectare (qui équivaut à environ 2,5 acres carrés) de bananes produisait 20 tonnes. Dix ans plus tard, après l’arrivée de PHP et des autres entreprises internationales, un hectare donnait jusqu’à 60 tonnes de bananes (La banane 48:35-48:40). C’est aussi plus simple pour les grandes banques de travailler avec les grandes entreprises internationales qu’avec les individuels du pays. Alors, après l’arrivée du PHP et des autres grandes entreprises, les petites industries locales ne pouvaient pas égaler les prix des grandes entreprises, et ces entreprises ont échoué.
Il vaudrait mieux, pour le bien-être des gens du Cameroun, que le gouvernement soit ouvert aux alternatives des grandes entreprises étrangères. La Banane suggère quelques modèles prometteurs. Par exemple, un fermier bio au Cameroun, Jean-Martin Tatang, vend ses produits autour du monde et fait du profit, parce qu’il y a une forte demande en Europe pour les produits bio (La banane 115:00-115:30). Un autre exemple est une petite entreprise du Cameroun qui a fait un emprunt auprès d’une agence de microcrédit pour développer une entreprise pour sécher les bananes au Cameroun plutôt qu’en Europe (La banane 117:00-117:15).
En fait, aujourd’hui, il y a beaucoup d’organisations, à la fois internes et internationales, qui donnent des microcrédits aux particuliers et aux petites entreprises qui n’ont pas accès aux banques. Par exemple, l’Agence de Crédit pour l’Entreprise Privée au Cameroun offre des emprunts de jusqu’à 15.000.000 CFA (environ $24.000 $US) aux cultivateurs et éleveurs au Cameroun (« Crédit agricole »).
Si les produits niches, comme les légumes bio de Jean-Martin Tatang, et les entreprises aidées par les microcrédits pouvaient résoudre les problèmes économiques du Cameroun, la vie des agriculteurs s’améliorerait. Malheureusement, la malhonnêteté et la corruption existent toujours au Cameroun. Il y aura peut-être toujours des fonctionnaires du gouvernement qui luttent seulement pour eux-mêmes et qui préfèrent soutenir les entreprises riches plutôt que les agriculteurs pauvres.
Une solution du problème des grandes plantations au Cameroun – et de la corruption du gouvernement – serait que le consommateur européen proteste contre l’exploitation des ouvriers du Cameroun, en boycottant les bananes. Mais les consommateurs européens souffrent aussi des exigences excessives de profit des grandes entreprises. Il y a aussi toujours le problème de l’apathie et de l’indifférence face au sort des pauvres. Ils ne peuvent pas se permettre des bananes chères !
C’est aussi possible que les manifestations populaires au Cameroun devraient jouer une partie de la solution. En fait, il y a déjà eu quelques manifestations réussies. Par exemple, en 2021, après une grande manifestation des peuples, un contrat d’une grande entreprise, Neo Industry a été annulé à cause d’une menace de déforestation qui aurait affecté 130.000 hectares de forêt (Mbodiam). Aussi, un projet par la firme Socapal, qui aurait ruiné quelques sites sacrés au Cameroun, a été abandonné après une série de manifestations (« Cameroun »).
S’il y avait une solution simple des problèmes économiques et agricoles du Cameroun, on l’aurait déjà trouvé. En fait, au lieu d’une grande solution, il faut implémenter beaucoup de plus petites solutions : il doit y avoir plus d’agriculture niche, comme les cultures bio ; il faut plus de routes, pour que les plantations ne soient pas si proches de villages. Il faut que les consommateurs européens n’achètent pas de bananes des grandes entreprises européennes comme PHP ; Au lieu de cela, ils devraient acheter davantage de bananes provenant de sources éthiques, même si elles coûtent plus cher. Il faut que les fonctionnaires du Cameroun n’acceptent pas de pots-de-vin, et que les fermiers du Cameroun continuent à lutter contre les grandes entreprises.
Ouvrages cités
La banane. Realisé par Franck Bieleu. ArtMattan Films, 2011.
« Cameroun. Rapports de situation. » OCHA, 7 mai 2024. reports.unocha.org/fr/country/cameroon.
« Crédit agricole. » ACEP-Cameroun, 2024, acep-cameroun.org/?portfolio-item=credits-agricole.
« Une crise alimentaire sans précédent affecte des millions de personnes au Cameroun. » Norwegian Refugee Council, déc. 2023, www.nrc.no/globalassets/pdf/briefing-notes/unprecedented-acute-hunger-affects-millions-of-people-in-cameroon/advocacy-brief_fr.pdf.
Lassi, Etienne-Marie. « L’impérialisme écologique ou la recolonisation par l’agriculture industrielle : Une lecture de La Banane de Franck Bieleu. » International journal of francophone studies, vol 23 : 3&4, 2020, pp. 263-73, https://doi.org/10.1386/ijfs_00021_7.
Lefort, Claire. « Aide internationale, production de services publics et souveraineté étatique : l’exemple des réfugiés centrafricains dans l’Est-Cameroun. » Politique africaine, 2020/2 n° 158, 2020, pp. 205-222, shs.cairn.info/revue-politique-africaine-2020-2-page-205?lang=fr.
Mbodiam, Brice. « Cameroun : Annulation du bail de Neo Industry, porteur d’un projet de cacaoyères sur 26.000 ha au sud du pays. » Agence Ecofin, 15 mai 2021, www.agenceecofin.com/cacao/1505-88237-cameroun-annulation-du-bail-de-neo-industry-porteur-d-un-projet-de-cacaoveres-sur-26-000-ha-au-sud-du-pays.
Last updated December 08, 2024
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